Non-cognitivisme

Le non-cognitivisme est une théorie méta-éthique selon laquelle les phrases morales n'expriment pas de propositions (c'est-à-dire d'affirmations) et ne peuvent pas donc être vraies ou fausses. Un non-cognitiviste nie la prétention cognitiviste selon laquelle les « jugements moraux sont capables d'être objectivement vrais parce qu'ils décrivent certaines caractéristiques du monde »[1]. Si les affirmations morales ne peuvent pas être vraies et si on ne peut connaître quelque chose qui n'est pas vrai, le non-cognitivisme implique que la connaissance morale est impossible[1].

Le non-cognitivisme implique que des attitudes non cognitives sous-tendent le discours moral et que ce discours consiste donc en actes de langage non déclaratifs tout en acceptant que les énoncés moraux ressemblent superficiellement à des énoncés déclaratifs qui expriment des propositions. Le but de l'interprétation des prétentions morales comme actes de langage non déclaratifs est d'expliquer ce que signifient les prétentions morales si elles ne sont ni vraies ni fausses (comme l'impliquent les philosophies telles que le positivisme logique). Des énoncés comme « Honte à l'assassinat ! » et « Ne tue pas » ne sont pas susceptibles d'être vrais ou faux mais possèdent un sens non cognitif.

  1. a et b Richard T. Garner et Bernard Rosen, Moral Philosophy: A Systematic Introduction to Normative Ethics and Meta-ethics, New York, Macmillan, , 219–220 p. (ISBN 0-02-340580-5)

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